Mardi 6 mai à 20 h 30
Au Tonneau de Diogène (6 place Notre-Dame-Grenoble)
Entrée libre, consommation non obligatoire
LES SCIENTIFIQUES TROMPENT-ILS LES SCIENTIFIQUES ?
Les fraudes, les erreurs, les maîtres à penser peuvent-ils déboussoler la Science ?
La Science est faite par des humains (parfois qualifiés d'homo scientificus), lesquels sont faillibles : ils peuvent se tromper, “ arranger ” les résultats pour qu'ils s'accordent mieux à une théorie scientifique ou une conception politique, voire carrément inventer (ou croire voir) des résultats imaginaires : on aura en mémoire les fraudes médiatiques de la mémoire de l'eau ou de la fusion froide. Des scientifiques de pouvoir ont pu empêcher le développement de théories qui ne leur plaisaient pas (Berthelot), ou entreprendre des applications à grande échelle à partir de découvertes imaginaires (Lyssenko). Aujourd'hui plus encore qu'hier, il arrive que l'on mette en cause la communauté scientifique: telle annonce médiatique précipitée peu avant l’attribution des Nobels, telle recherche à enjeux industriels, ou telle expertise commandée par le gouvernement, peuvent être accusés de privilégier l'intérêt à la vérité. Et pourtant, l'expérience montre que la connaissance scientifique, objective, fini par résulter de l'activité de ces humains faillibles et subjectifs que sont les scientifiques.
Quelle alchimie étrange (i.e. quel processus social) permet ceci ? Est-ce bien fiable, ou la Science peut-elle occasionnellement se trouver durablement désorientée ? Qu'est-ce qui pousse certains scientifiques à “ l'entorse ” si la vérité fini par être connue, la dévoilant alors au grand jour ? De quels moyens les citoyens disposent-ils pour s'assurer de la fiabilité de telle annonce médiatique ou de tel rapport d'expert ?
Venez-en discuter avec nous le mardi 6 mai !
Intervenants :
Pierre Thorel (physicien-historien)
Didier Job (biologiste-médecin)
Louis-Jean Boë (responsable d’un projet sur la propagation des idées scientifiques)
Modérateur : Fabrice Neyret