Mardi 3 juin à 20 h 30
Au Tonneau de Diogène
6 place Notre-Dame
Entrée libre, consommation non obligatoire
COMMENT VIT-ON LA MORT ?
LA VIT-ON MIEUX AUJOURD’HUI ?
La mort ? Jusqu’aux années 50, on ne parlait que d’elle: guerres, religions, familles, maladies, héritages... Depuis, silence radio ! Elle est pourtant toujours là, objet d’un commerce spécialisé qui se voudrait rassurant... Le souci de la mort (et des morts) est une des marques les plus anciennes de l’hominisation. Les progrès décisifs de la médecine moderne ont contribué à en marginaliser l’expression et entraîné l’apparition d’un « droit à la guérison », réclamé, au besoin, par des procédures judiciaires. En même temps les signes sociaux du deuil ont presque disparu : ce travail nécessaire aux vivants (aux survivants) est relégué dans le secret et la solitude. La mort elle-même est objet de recherche en biologie et son statut légal a été plusieurs fois transformé, dans la hâte de la recherche d’organes à prélever pour des greffes. De vieux rêves d’immortalité refont surface, même si leurs formes anciennes sont souvent remises en cause. Après les biologistes, de nombreux philosophes nous rappellent que la mort est l’horizon inévitable de toute vie sexuée. Cette prise de conscience peut tout aussi bien enfermer dans le pessimiste « à quoi bon ?... » que donner plus de prix à une existence à prendre à bras le corps, dans la pleine conscience de ses limites.
Nous vous proposons d’en débattre, en particulier avec ceux dont la pratique professionnelle ou associative prend en charge ces « passages », tout autant auprès des mourants eux-mêmes que de leurs proches.
Intervenants :
R. SCHAERER, professeur honoraire de Cancérologie à l’UJF,
co-fondateur de l’association JALMALV (Jusqu’à la mort, accompagner la vie)
Françoise NOUGIER, infirmière au service des soins palliatifs de la clinique mutualiste Grenoble
Francis LE BLON, accompagnant bénévole des mourants à JALMALV.
Modérateur : François DOUCHIN