Comment gérer un contact media


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Qui est contacté, qui décide

  • S'il s'agit de parler de vos travaux, qui n'engagent que vous, no problemo.
  • Pour plus, réfléchissez à qui peut-être engagé par vos propos, et concertez-vous alors avec le représentant idoine. Les derniers points de la section suivante s'appliquent alors particulièrement (relecture, accompagnement, trace, CR).
  • Si vous n'êtes pas la personne la plus légitime pour parler d'un sujet (le journaliste cherchait juste un point d'entrée, ou vous connaissait déjà, ou a été imprécisément aiguillé), indiquez le nom ou transmettez l'appel à celle-ci !

    Comment répondre

    L'intervention peut être de natures diverses:

  • invitation à participation à une émission audiovisuelle (plateau enregistré, direct, préparée ou non);
  • interview audiovisuel (enregistré, direct);
  • accès à un journaliste audiovisuel (pour reportage), à une action ou une réunion;
  • accès à un journaliste de presse écrite (pour article), à une action ou une réunion;
  • participations à article (interview ou discussion qui nourrira un article);
  • informations techniques avec des journalistes (même juste quelques infos);
  • communiqués.

  • Pour de l'audiovisuel, il est particulièrement important de préparer et valider le contenu et le dispositif ('mise en scène', interlocuteurs, toutes conditions pratiques avant pendant et après...). Le direct est un exercice de haute-voltige, l'enregistré est facilement manipulable.
  • S'il s'agit d'un échange par textes, vous pouvez le faire relire à un collègue (article ou argumentaire long, voire même simple recueil d'infos).
  • en cas de simple contact, Cf aussi la rubrique suivante de conseils. en particulier, il faut systématiquement remettre au journaliste les quelques lignes officielles indiquant l'intitulé et l'URL de votre structure (vous, labo, assoc...), afin d'être cités correctement (généralement ce ne sera même pas suffisant, alors faites au plus simple ou insistez si telles tutelles doivent être mentionnées.)

    Quelques conseils de base face à un journaliste

    Les interviews sont sources de beaucoup de frustrations, que les remarques suivantes peuvent limiter. A priori, on ne peut pas savoir ce qui sera retenu, on ne relira pas l'article, on ne verra pas le montage avant diffusion. Donc il ne faut "juste" pas donner matière à dérives.

  • Ne pas répondre à chaud à un coup de fil: prendre rendez-vous pour un second appel, fusse 20mn après (le mieux étant de prendre le numéro à rappeler, comme ça vous avez le numéro du journaliste pour SAV ou contact futur). Cela permet de se poser, de mettre de l'ordre dans ce qu'on veut dire et préparer quelques notes, en particulier ce qui est essentiel à faire passer.
  • Autant que possible, fournir par écrit/mail une fiche rassemblant l'info essentielle (votre nom, fonction, celui de votre structure, URL, et les 3 idées essentielles sur le sujet traité).
  • Demander au journaliste lors du 1er contact quel sera son angle (il est pré-négocié avec son rédacteur en chef et non-négociable: il est essentiel de le connaître!), quelle sera la surface ou la durée de l'article/du sujet (elle aussi déjà déterminée) afin d'adapter la complexité d'explication.

  • Il est très dangereux de parler 3h à bâtons rompus, ou pire, de laisser assister à une réunion ordinaire: le plus souvent le sujet monté fera 2mn à la diffusion: qui sait ce qui aura été sélectionné de peut-être complètement futile ou erroné, voire contre-productif ! (surtout si on ignore l'angle choisi).
  • Évidemment, il faut être correct, pas emporté, pas pédant, pas jargonesque, ne pré-suposer aucune connaissance (imaginez parler à votre beau-frère ou votre mère. Il faut viser plus bas qu'un élève de terminale moyen, et non comme à un étudiant de DEA !).
  • Ne pas parler qu'au "cérébral" et qu'en termes abstraits. Donner des images/exemples concrets, et quelques impressions sensibles.
  • Contrairement à ce qu'on croit, en interview le journaliste n'a pas grand chose à faire de sa question: c'est juste une perche. Donc ne pas hésiter à parler d'autre chose (sans le vexer ! on peut par exemple terminer en revenant sur sa question, mais çà n'est pas indispensable si ça n'est pas du direct).
  • En audiovisuel toute l'interview sera découpée et montée, et la question souvent enlevée. Éviter toute allusion explicite à la question, toute référence à ce qui a été déjà dit, insérer régulièrement des fins de phrases (voix qui tombe). Sinon tout ce passage sera purement inutilisable. Parlez clair (il existe divers petits exercices de diction à faire juste avant :-) ), pas trop vite, avec des pauses, sourire.

  • Juste après interview ou tournage, vous pouvez avoir un 'repentir' et explicitement demander à exclure ou refaire tel passage. Mais il y a risque.
  • Il n'est pas interdit de demander à voir le brouillon de l'article, ou le premier montage, pour rectification éventuelle. Il est rassimime que çà marche, même quand c'est promis (entre le rush de la deadline et le trop facile prétexte "liberté de la presse").
  • Il est légitime de demander à recevoir un exemplaire de la revue où figurera l'article, un fichier ou CD audio de l'interview, et pas interdit de demander la cassette vidéo le cas échéant (moins facile).

    Bonne chance !